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Présentation

  • : Le blog des Amis du Vieil Aubagne
  • : Un espace de diffusion des activités de l'association et de ses actions de préservation et de valorisation du patrimoine aubagnais
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Les Amis du Vieil Aubagne

Pour nous écrire:
Les Amis du Vieil Aubagne Le Fourà Pain rue Torte 13400 Aubagne


Pour nous joindre :
lesamisduvieilaubagne@orange.fr
06.07.49.47.26

Permanence le mardi, jeudi et samedi de 10h à 12h au local Le Four à Pain dans la rue torte.

Réunion mensuelle ouverte à tous : le 1er samedi de chaque mois au local

Cotisation annuelle : 20 €, chèque à l'ordre des Amis du Vieil Aubagne à faire parvenir à l'adresse de l'association

Recherche

L'équipe des administrateurs

Claude Valentin, président

Henri Tarasco, vice-président

Jean-Claude Tognarelli, trésorier

Georges Mérentier, secrétaire

Sandra Rouqueirol, Conseillère chargée de la coordination des actions de l'association

Sandrine Markai, conseillère chargée de la communication 

Félix Bouziat, Michel Camoin, Raymond Chastel, Jean-Claude Lagana,

Archives

Nos publications

Pour avoir des détails sur le contenus des ouvrages rendez-vous dans la rubrique Lectures d'Aubagne..
Chastel (Raymond), Le Parc du Canedel…d’Aujoud’hui et d’Hier, I.N.A Imprimeries, 1994.
5 €

L'abbé Barthélemy au siècle des Lumières, Imp Lartigot, 1996. 3 €

Aubagne au fil du Temps, Voyage à travers nos anciennes façades, portes et balcons, Imp Lartigot, Aubagne, 1999. 5 €

A la Découverte d’Aubagne  à travers l’histoire de ses rues et places, Imp Lartigot, Aubagne, 2000. 7 €

Quelques Témoins archéologiques de l’occupation antique du Pays d’Aubagne, AVA, Aubagne, 2001. 5 €

Le bois, le cuir et l’agro-alimentaire au siècle dernier, Mémoires d’artisans et d’industriels aubagnais, Imp Lartigot, Aubagne, 2002. 5 €

Aubagne au fil de l'eau, Imp schaeffer, Marseille, 2003. 5 €

Gastaud (Danielle), Rouqueirol (Sandra), La Chapelle des Pénitents noirs d'Aubagne, ancienne chapelle Saint-Michel, AVA, 2004 5 €

Jeu de l'oie : Les 1000 ans d'Aubagne

Rouqueirol (Sandra), La Morochita, 2006

Rouqueirol (Sandra), La Demande, 2007

Rouqueirol (Sandra), La Font de Mai, 2008

Morel (Hélène), La Royante, 2011

Valentin (Claude), Le Cours complémentaire de garçons d'Aubagne, Ed La Tarente, 2011 15 € 

Tarasco (Henri), L'Huveaune, naissance et voyage d'une goutte d'eau, 2012, 10 €

7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 19:00

  

Façade de la bastide

 

 

Comme nous l’annoncions dans les dernières Bazarettes, la Royante fait actuellement l’objet d’une étude. Les recherches étant en cours, un compte-rendu de son histoire et de son évolution paraîtra ultérieurement.

 

Un de ses éléments architecturaux mérite néanmoins de déjà lever le voile sur cet édifice : sa chapelle néo-gothique.

 

Accessible directement par le bâtiment ou par l’extérieur, cette chapelle se situe dans une aile perpendiculaire au corps de logis, la rendant ainsi bien identifiable.

 

 

Chapelle-details-017.jpg

 

 

 

La nef est composée de deux travées couvertes de voûtes d’ogives, appuyées sur des colonnettes engagées à chapiteau corinthien. Chaque travée est ornée de deux statues des Evangélistes de part et d’autre.

 

Le chœur se termine par une abside à pans coupés, éclairée par cinq vitraux très colorés de Saint Thomas, la Vierge, Saint Dominique, Saint Joseph et Saint François.

Il est doté d’un autel, dont le tabernacle, surmonté d’un petit dais, est entouré de deux scènes : à gauche, un agneau nimbé, symbolisant le Christ, se trouve sur un promontoire d’où coule une source, à laquelle deux cerfs – les fidèles – s’abreuvent ; à droite, deux colombes boivent dans la même coupe, symbolisant la douceur et les vertus chrétiennes.

 

Devant l’autel, le pavement, orné de motifs néo-romans, porte l’inscription « Pavete ad sanctuarium meum », c’est-à-dire « Soyez saisi d’effroi à l’approche de mon sanctuaire ». Juste au-dessus, un dragon ailé se contorsionne à l’intérieur de trois cercles. Les initiales du couple à l’origine de cette chapelle, Fortuné et Thomasine Broquier, figurent de chaque côté de l’autel.

  Abside-de-la-chapelle.jpg

 

 

Fortuné Broquier, avocat à Marseille, proche de hauts fonctionnaires de la Couronne, acquit en 1857 le domaine de la Royante, qui s’étendait alors sur 11 hectares. 

 

Le bastide étant située à une demi-heure de l’église, à l’ouest de la ville d’Aubagne, Fortuné Broquier  proposa aux autorités ecclésiastiques de construire une chapelle afin que lui et ses hôtes puissent bénéficier de la célébration de messes. C’est le pape Pie IX lui-même qui accorda sa bénédiction au couple Broquier, témoignant ainsi de l’influence de cette famille. Il leur adressa trois lettres entre 1874 et 1877 : elles fixent l’organisation des messes, indiquent quel mobilier adopter et mentionnent la possibilité d’héberger des religieux dominicains, Fortuné Broquier étant très lié à cet ordre – d’où le choix de la titulature de Sainte Catherine de Sienne.

 

chapelle-blason-.JPG

 

Les messes organisées à la Royante connurent un réel succès auprès des gens du quartier, à tel point que les autorités religieuses locales s’en inquiétèrent et que Pie IX dut réitérer son appui à la famille Broquier dans sa troisième lettre.

 

Ces trois lettres permettent de situer la construction de cette chapelle au début des années 1870, datation confirmée par la parenté stylistique marquante entre certains éléments de la chapelle et de l’église Saint Barthélémy à Marseille (XIVè arrondissement). Ainsi les deux autels sont très similaires dans leur iconographie, or celui de Saint Barthélémy a été réalisé en 1872 par Gaullier. On peut également rapprocher leur pavement en ciment, teinté dans la masse, ainsi que leur architecture intérieure : Saint Barthélémy, dont les plans ont été établis par Verdier et Condamin, est dotée elle aussi d’une nef unique sur croisée d’ogives et d’une abside identique.

 

Ainsi, en abordant une petite partie de l’histoire de la Royante au travers de celle de sa chapelle et de ses propriétaires, il apparaît évident que l’étude du domaine comporte un réel intérêt pour mieux connaître l’histoire régionale.

 

Grâce à l’accord des propriétaires actuels de la Royante, Xenia et Bernard Saltiel, que nous remercions vivement pour leur soutien et leur aide, l’association envisage l’ouverture de la bastide au public à l’occasion des Journées du Patrimoine 2011, manifestation qui marquera l’aboutissement du travail de recherche en cours.

 

Par Hélène Morel

 

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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 22:28

jdp-2010-086.jpgL'association Les Amis du Vieil Aubagne, la Médiathèque Marcel Pagnol, les Archives municipales d'Aubagne, le service Education-Enfance célèbrent François-Urbain Domergue le samedi 6 novembre à la Médiathèque.

 

Programme :

 

10 h Urbain Domergue et son temps par les Amis du Vieil Aubagne

 

11 h Pourquoi et comment enseigner la grammaire ? Conférence-débat par Joëlle Gardes, professeur de grammaire à l'Université Paris-Sorbonne.

 

15 h Quelle orthographe suite à la dernière réforme ? Conférence par Florence Leca-Mercier, professeur d'orthographe à l'Université Paris-Sorbonne.

 

17 h La grammaire est un jeu. Prenez place e salle de documentation pour une dictée tout public à partir de 11 ans. De nombreux lots à gagner.

Clôture conviviale de la journée autour d'un verre.

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 18:01

Pagnol conté par Claire Pantel Eté 2010L'été c'est fini ! et le plus gros de nos activités aussi !... Place aux bilans et aux nouveaux projets 2011, 2012, 2013....Nous vous en parlerons bientôt. Pour connaître les activités de fin d'année allez à la page Agenda !

Depuis notre bel hommage à Raymond Amy que s'est-il passé ? Près de 200 curieux ont suivi les balades contées par Claire Pantel tous les mardi soir de l'été. Plus d'une centaines de visiteurs ont découvert la belle cité d'Aubagne tous les jeudis soirs, un grand merci à la mobilisation de nos guides bénévoles : Georges Mérentier, Jean-Claude Tognarelli, Raymond Chastel, Sandra Rouqueirol et Adrienne Raquet.

Hommage aux courageux qui ont gravi les marches pour se rendre au Service des Archives municipales afin d'admirer la maquette contant les combats pour la Libération d'Aubagne au quartier du Pin Vert et réalisée par Marie Reynaud. Les retardataires peuvent encore la voir toujours au même endroit!

 

Journées du Patrimoine 2010 Visite Chapelle Pénitents blancsGRAND SUCCES des Journées européennes du Patrimoine : près de 120 personnes pour découvrir la Chapelle des Pénitents blancs ouverte exceptionellement au public et inaugurer les plaques labellisant officiellement les Monuments historiques de la Ville. Près de 70 personnes pour rendre hommage à l'historien d'Aubagne le Dr jean-Louis Barthélemy.

 

Succès aussi pour notre première Bourse aux Photos de classe près de 80 personnes se sont replongées dans leurs souvenirs d'enfance à la recherche d'un ami ou d'un parent. N'oubliez pas la prochaine le jeudi 19 octobre de 10 h à 12h face au CCAS avenue Antide Boyer.

 

Toutes les photos dans l'Album photo rubrique Nos activités.

 

Et bientôt le programme complet de l'Hommage à François-Urbain Domergue le samedi 6 novembre 2010.

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9 septembre 2010 4 09 /09 /septembre /2010 23:31

Honneur aux grands hommes qui font l'Histoire...

 

Chapelle des Pénitents blancsSamedi 18 septembre 2010 :

Ouverture exceptionnelle de la Chapelle des Pénitents blancs de 14h à 17h.

Visites commentées gratuites à 14h, 15h et 16h par Sandra Rouqueirol.

17h : Allocution sur le parvis de la chapelle des Pénitents blancs suite à la pose des plaques murales, labellisant Monument Historique quatre des plus majestueux édifices du Patrimoine aubagnais : les chapelles des Pénitents blancs, noirs et gris et le Monument à la Victoire du Cours Foch.

 

Dimanche 19 septembre 2010 :

10 h : Hommage au Dr Jean-Louis Barthélemy à l'occasion du bicentenaire de sa naissance. Médecin, membre de l'Académie de Marseille, correspondant du Ministère de l'Instruction, il collabore à la Revue de Marseille et de la Provence, à la Provence Littéraire et à la Provence artistique. Pendant 20 ans, il travaille à son oeuvre majeure l'Histoire d'Aubagne, chef-lieu de baronnie depuis son origine jusqu'en 1789 publiée en 1889. 

Au départ de la chapelle des Pénitents noirs, un itinéraire urbain d'1h30 vous est proposé dans le coeur de la ville médiévale, guidé par Raymond Chastel.

11h30 : Apéritif à la Pace de Guin devant la Fontaine du Dr Barthélemy restaurée pour l'évênement.

 

Mais aussi : Ouverture gratuite de la Maison Natale de Marcel Pagnol de 10h à 13h et de 14h à 19h.

 

D'autres animations vous sont offertes le samedi 18 septembre, découvrez-les dans notre nouvelle page AGENDA

 

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 22:05

P1060328.JPGC'est au cours d'une cérémonie très émouvante, en présence des membres de la famille Amy, Sylvette, Florence, Philippe, Bernard, des élus et de nombreux amis que notre association a rendu hommage à Raymond Amy, son ancien président, disparu 10 ans plus tôt. Dimanche 20 juin 2010, une plaque fut dévoilée, baptisant l'espace du Four à pain du nom de son inventeur.

Près de quatre-vingts personnes ont assisté aux discours, que toutes soient ici remerciées : la Ville d'Aubagne et ses agents qui nous soutiennent, les personnes présentes pour leurs encouragements chaleureux mais aussi les absents qui ont tenu à témoigner leur amitié à la famille et à notre association.

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15 juin 2010 2 15 /06 /juin /2010 21:30

raymond-amy-02.jpgLes Amis du Vieil Aubagne ont choisi d’honorer la mémoire de Raymond Amy, leur ancien président, à l’occasion de la journée du patrimoine de pays, le dimanche 20 juin. Journée nationale consacrée cette année, aux hommes et aux femmes qui ont fait l’histoire.

 

Raymond Amy nous a quittés il y a 10 ans. Il aimait Aubagne et son enthousiasme était communicatif. Tout au long de sa vie, il a eu le souci de mettre ses multiples compétences au service de sa ville natale et de son renom, au-delà même de nos frontières. 

 

Il est né ici même, dans la ville d’Aubagne, sous le Garlaban… le 15 juin 1943.

Très vite attiré par l’art, il va explorer ce domaine et réussira à faire vivre, à transmettre ses passions pour la peinture, la sculpture, l’architecture, le théâtre et le patrimoine aubagnais.

En 1959, il entre à l’école des Beaux Arts d’Aix-en-Provence et suit des études en architecture. Ses talents se confirment, son destin est tracé. En 1965, il fait partie du bureau d’architecture antique au CNRS.

En 1966, il débute dans l’artisanat des santons d’art avec son épouse Sylvette puis en 1972, il reprend l’activité de la célèbre Maison Louis Sicard, un regain particulier est donné à l’art santonnier et à la céramique. Aubagne en bénéficiera.

Notre cœur de ville en garde toujours des traces. Raymond s’est notamment impliqué dans la création de la célèbre crèche du Petit Monde de Marcel Pagnol et il est l’un des initiateurs de la crèche panoramique du cours Foch qui attire nombre d’admirateurs pendant les fêtes calendales.

Il a également diffusé, au delà de chez nous, la belle image de nos traditions et leurs traductions artistiques, en exposant à Paris ou ailleurs, les grandes crèches qu’il aimait réaliser. Toutes ses passions s’y exprimaient : le modelage, la peinture, le décor, la mise en scène…

Tous ses savoirs, iI les faisait partager aux élèves de l’école de céramique.

Le théâtre l’attirait aussi énormément, comme son grand père Eustache Amy, comédien amateur au Cercle de l’Harmonie. Il n’a pas eu le loisir d’y consacrer trop de temps, mais a réalisé de nombreux décors pour les pièces jouées par ses «Amis des Arts».

La peinture a été sa plus vive passion. Il aimait peindre sur le motif les paysages de sa Provence dont il s’appliquait à en restituer toute la lumière, à l'exemple de Rembrandt.

 

Son intérêt pour le patrimoine l’a conduit à être Président des Amis du Vieil Aubagne en 1993. Nous lui devons la même année la découverte et la préservation du Four à pain, actuellement lieu touristique et siège de l’association. Son grand projet était de doter la ville d’un musée, l’atelier « Lieu de mémoire patrimoniale » initié lors des « Grands Rendez-vous d’Aubagne » est le début de sa concrétisation.

 

Raymond Amy aimait qu’on n’oublie pas…

Un hommage lui sera rendu le dimanche 20 juin à 11 heures au Four à Pain 4 rue Torte. Cet espace portera son nom. Un apéritif clôturera ce moment.

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 22:28

Alors que vient juste de sortir le thème des prochaines Journées européennes du Patrimoine : Ces Hommes qui ont fait l'Histoire, nous avons choisi de vous parler de celui qui a fait connaître Aubagne dans le monde entier et qui a marqué définitivement l'histoire de notre comune : Marcel Pagnol. Pour être plus précis encore, nous avons choisi de vous parler d'un ouvrage fraîchement sorti des presses : Histoire de Pagnolie, retour aux sources de Marcel Pagnol . Après plusieurs mois de recherches, d'enquête minutieuse, son auteur, Bruno Lizé, nous entraîne sur les pas de notre illustre académicien et nous livre une  vision originale des Souvenirs d'Enfance en mélant pour la première fois les documents privés (écrits, photos...) et les archives publiques (actes d'état civil, recensements de population...), des sources qui donnent de nouvelles clés de lecture de l'oeuvre connue de tous.

Pour tout renseignement contactez l'association ou bien dirigez-vous vers le site dédié à l'ouvrage dans la liste des liens que nous vous proposons.

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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 21:32

Les sondages archéologiques effectués autour de la Chapelle des Pénitents noirs (ancienne chapelle Saint-Michel) ont révélé la présence de plusieurs inhumations corroborant ainsi la connaissance que nous avions jusque là du site, uniquement par les écrits. C'est en effet une charte du cartulaire de Saint-Victor, datée de 1035, qui pose l'existence d'un lieu de culte dédié à Saint-Michel "in territorio ville Albanie" sans pouvoir toutefois le situer précisemment. Il faut attendre pour cela 1551 et une délibération des syndics autorisant les "fraïres bactus de la cazetto novellamen rellevado en la presente villo d'Aubagno et non aultramen, de intrar dintré la capello du Sanct-Michel per y faïre lur devoction".

 

Cette chapelle Saint-Michel apparaît donc comme le premier lieu de culte des Aubagnais, implantée au sommet de la butte aubagnaise protégée naturellement par l'Huveaune au nord et à l'ouest puis par le Merlançon au sud. Le texte de 1035 fait part d'une récognition (confirmation) par le vicomte de Marseille, Guillaume II, de l'obédience Saint-Michel donnée  "de longue date" aux moines de l'abbaye de Saint Victor par son père Guillaume 1er. La mort de ce dernier, en 1004, donne un terminus ad quem à cette donation qui concerne la chapelle mais également les champs cultivés et incultes, les vignobles, les pâtures, les jardins, les garrigues…  Les sources écrites disponibles nous permettent de faire remonter avec certitude l'occupation du site à la fin du Xème siècle qu'en serait-il du mobilier archéologique découvert in situ lors de prochaines fouilles programmées ? Pourrait-on relier définitivement cette zone d'inhumation avec le lieu de culte primitif de la villa en d'autres termes : est-ce le premier cimetière paroissial d'Aubagne ? Peut-on le dater plus précismment ? Jusqu'à quelle période a t-il été utilisé comme tel ? Son abandon correspond-il à celui de la chapelle autour du XIIIème siècle ou bien les inhumations ont-elles perdurées ?

 

Par ailleurs, élargir les fouilles à l'intérieur de la chapelle actuelle permettrait-il de retrouver les fondations de la chapelle primitive? Nous renseigner ainsi sur ses dimensions, son aspect, sa datation et au-delà de çà pouvoir extrapoler sur l'importance démographique de la première communauté villageoise, lever les questionnements sur l'organisation religieuse et sociale du terroir. Qui étaient ces gens ? L'étude anthropologique des corps nous renseignera sur le sexe, l'âge, le statut social, l'état de santé des aubagnais inhumés autour de la chapelle.

Au-delà de pouvoir étayer certaines hypothèses quant aux origines historiques et topographiques de notre ville, les découvertes viendraient compléter les connaissances générales sur les cimetières urbains en Provence et les rites funéraires pratiqués autour de l'an mil. Nous ne pouvons que soutenir l'idée d'une fouille du site.

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9 mars 2010 2 09 /03 /mars /2010 14:23

Num 20 Fi 7    Le Monument Barthélemy

 

 Le Conseil Municipal d’Aubagne décida en 1823 l’érection d’un monument destiné à honorer le premier académicien d’Aubagne : l’Abbé Jean-Jacques Barthélemy, illustrant dans la ville, l’un des principaux programmes du XIXème siècle : la glorification des célébrités locales et nationales.

La Commune choisit une des rues principales de la vieille ville : la rue Saint-Mathieu (actuel boulevard Jean Jaurès) pour élever le monument au centre d’un petit dégagement qui accueillait déjà une fontaine surmontée de la statue de Saint Mathieu. On remplaça celle-ci par le Monument Barthélemy qui fut placé de façon à être visible de la Route royale n° 8 de Marseille à Toulon d’où partait la montée de la rue Saint-Mathieu.

Le monument fut inauguré le 28 septembre 1828 sous la présidence du Préfet des Bouches-du-Rhône, accompagné des maires d’Aubagne (Jean-Baptiste Martinot), des communes voisines ainsi que des membres de la famille Barthélemy.

Le Préfet sollicita l’aide du Marquis François de Barthélemy (neveu de l’abbé) qui offrit à la ville d’Aubagne le buste en marbre de son oncle. Il dirigea le choix de l’architecte du monument et du sculpteur du buste, accéléra la procédure du don des marbres nécessaires et supervisa le bon déroulement des travaux.

Le monument, de plus de 5 m de haut et près de 3 m de diamètre, prit l’appellation usuelle de « Fontaine Barthélemy » car il était constitué d’un édicule célébrant l’abbé et d’une fontaine. L’architecte du département Michel-Robert Penchaud dirigea l’exécution de la fontaine sur les dessins de François Debret, architecte parisien (1783-1850). La réalisation du buste de l’abbé fut une première fois proposée à Jean-Antoine Houdon (1741-1828) qui, se trouvant trop âgé, la confia à son élève belge Henri Ruxthiel (1775-1837). Celui-ci exécuta donc une copie du buste en marbre de l’abbé que son maître avait présenté en 1802 au Salon et qui est conservé au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale à Paris. Abbe-Barthelemy.jpg

Deux grandes vasques demi-circulaires en marbre blanc des Pyrénées aux rebords arrondis composaient cette fontaine isolée dont la structure centrale portait de chaque côté un mufle de lion en bronze. Au dessus, deux inscriptions étaient gravées. L’une, rédigée en latin par le secrétaire général de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, louait les valeurs morales de l’abbé tandis que l’autre, située au revers de l’édifice, écrite en français, énumérait les principaux acteurs de la commande et de la construction du monument. Une niche constituée de deux pilastres d’ordre toscan supportait une profonde arcade en plein cintre, ornée d’une inscription : J.J BARTHELEMY NE EN MDCCXVI. Cette alcôve abritait le buste de l’abbé. Le revers de la niche était également orné d’un texte rédigé par le Préfet des Bouches-du-Rhône, rappelant aux Aubagnais la position sociale de l’abbé ainsi que ses nombreuses publications.

 

Il est important de noter le conformisme de cette réalisation néo-classique perceptible non seulement dans le vocabulaire architectural utilisé pour les structures, le décor mais aussi dans le traitement du buste d’une nudité classique (coutumière des représentations des philosophes) et dans l’emploi des matériaux. Adolphe Meyer décrivait l’édifice lorsqu’il visita Aubagne : c’est un «monument de forme classico-officielle qui paraît être une fontaine (...) qui peut passer pour un cénotaphe vu sa forme et l’inscription qu’il présente ».

 

Le Monument Barthélemy fut déplacé une première fois le 1er décembre 1893 sur le cours Barthélémy. En 1951, gênant la circulation automobile, il fut transporté de 9 m sur la droite. En 1968, la municipalité décida son transfert au Cimetière des Passons. Les deux vasques ont été réutilisées dans deux allées différentes. Le reste forme actuellement, dans l’allée centrale du cimetière, le monument funéraire du père de l’abbé, Joseph Barthélemy. Le buste de l’abbé a été remplacé par une copie exécutée par Antoine Musante, peintre, sculpteur et céramiste aubagnais. L’original de Ruxthiel semble avoir été remis à la famille Barthélemy, en 1938, lorsque celle-ci fit don à la Ville d’une reproduction en bronze du buste de l’abbé signé Houdon et fondu par l’atelier des Frères Susse à Paris. Ce buste prit place sur le monument de 1938 à 1968, date à laquelle il orna l’entrée du stade municipal De Lattre. Il fut ensuite transféré sur un nouveau piédestal dans les jardins de l’Esplanade de Gaulle. Il a été transféré temporairement dans le local de l'association des Amis du vieil Aubagne en avril 2007 suite aux travaux de réaménagement de l'Esplanade de Gaulle. Qu'adviendra-t'il de lui ?

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Préambule

L'association Les Amis du Vieil Aubagne, créée en 1971, a pour but : l'étude, la protection, la conservation et la mise en valeur des sites et monuments historiques d'Aubagne et du Pays d'Aubagne. L'étude des personnages importants de la ville et du passé de celle-ci. La diffusion de ces études auprès du public par tous les moyens appropriés. Jusqu'à aujourd'hui, les supports du travail de l'association se limitaient à des publications, des articles dans les journaux locaux, des visites et des expositions. A présent, nous avons choisi de créer ce blog qui sera pour tous un outil interactif et participatif. En effet, il a pour ambition de vous faire découvrir le patrimoine d'Aubagne mais aussi de recueillir vos connaissances sur les thèmes d'études qui vous seront proposés.

Retrouvez l'actualité de nos activités dans la rubrique Agenda !